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 Jean-Jacques Rousseau

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houcine

houcine


عدد المساهمات : 35
تاريخ التسجيل : 20/10/2011
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مُساهمةموضوع: Jean-Jacques Rousseau   Jean-Jacques Rousseau Icon_minitimeالثلاثاء 27 ديسمبر - 5:28

J study study study een]ean-Jac[/color]ques Rousseau[/color], né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois de langue française.
La vie de Jean-Jacques Rousseau est une vie d'indépendance et même d'instabilité. Il quitte d'abord Genève à seize ans pour la Savoie où il se forme en autodidacte chez Mme de Warrens avant de gagner Paris en 1742 pensant faire carrière dans la musique. Il a alors une existence difficile, cherchant divers protecteurs et vivant avec Thérèse Levasseur qui lui donnera cinq enfants, abandonnés à l'Assistance Publique. Dans le même temps il rencontre Diderot et écrit des articles sur la musique pour l'Encyclopédie, cependant s'il participe à l'esprit des Lumières par son rejet des régimes autocratiques, il s'en sépare sur l'idée d'un « heureux siècle de fer » et de progrès cher à Voltaire. Entretenant de façon générale des relation interpersonnelles difficiles, il se réfugie plusieurs fois dans la solitude séjournant de nouveau en Suisse en 1762 après la condamnation de ses ouvrages par le Parlement de Paris. Il entreprend alors d'écrire son autobiographie pour se justifier et multiplie les lieux de résidence pour finalement retourner à Paris en 1770 et vivre en copiant de la musique. Il meurt à 66 ans en 1778 et sa dépouille sera transférée au Panthéon par la Convention au moment de la Révolution française en 1794.
Rousseau entre dans l'histoire des idées avec ses brefs essais Discours sur les sciences et les arts (1750) et De l'Inégalité parmi les hommes (1755) en opposant l'état de nature qui faisait le bonheur de l'humanité, à l'état social, source des insatisfactions générales. Ayant pris le contrepied de la philosophie de Hobbes, il sait néanmoins un retour à l'origine impossible et il poursuit une réflexion sur le fonctionnement d'une société démocratique basée sur le Contrat social (1762) dans lequel le peuple souverain organise la vie collective. Rousseau propose aussi avec Émile, ou De l'éducation (1762) une réflexion sur l'éducation qui doit s'appuyer sur la préservation des qualités naturelles de l'enfant et assurer plutôt des savoir-faire concrets que des savoirs livresques.
Dans le domaine littéraire, l'apport de Jean-Jacques Rousseau est également déterminant avec Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761), roman par lettres sur le modèle anglais du Pamela de Richardson, qui sera un des plus gros tirages du siècle en séduisant par sa peinture préromantique du sentiment amoureux et de la nature, et avec Les Confessions (rédigées entre 1765 et 1770 mais publication posthume en 1782 et 1789) et Les Rêveries du promeneur solitaire (écrites en 1776-1778, publiées en 1782) qui fondent l’autobiographie moderne dans lesquelles l'auteur se livre à une observation approfondie de son « moi » intime.
Ainsi, l'influence de Jean-Jacques Rousseau sera majeure aussi bien dans le domaine de la philosophie politique en nourrissant la réflexion sur la démocratie que dans le domaine de la littérature, et au-delà dans les comportements, avec la place nouvelle faite à la sensibilité qui s'épanouira au début du siècle suivant avec le romantisme.
Sommaire [masquer]
1 Biographie
1.1 Jeunesse
1.2 Les débuts philosophiques
1.3 Célébrité et polémiques
1.4 L'œuvre autobiographique
2 Les grands principes de la philosophie rousseauiste
2.1 L'amour
2.2 Le bonheur
2.3 Le droit
2.3.1 L'autorité
2.3.2 La fin de tout système de législation
2.3.3 L'égalité
2.3.4 La justice
2.3.5 La liberté
2.4 L'éducation
2.5 La morale
2.5.1 L'apparence : les parents corrompent l'esprit de leur enfant
2.5.2 L'authenticité
2.5.3 La conscience
2.5.4 L'homme naît naturellement bon, c'est la société qui le corrompt
2.6 La religion
3 La politique
3.1 Sources de la pensée politique de Rousseau
3.2 Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
3.3 Rousseau démocrate ?
3.4 Le problème du contrat social
4 La musique de Jean-Jacques Rousseau
4.1 Un musicien théoricien
4.2 Un théoricien notoire
5 Œuvres
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Ouvrages consacrés à Rousseau
7.1.1 Ouvrages généraux
7.1.2 Ouvrages spécialisés
7.1.3 Articles et recueils d'articles
7.1.4 Biographies et fictions
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
Biographie

Jean-Jacques Rousseau est le fils d'Isaac Rousseau (Genève, 1672 - Nyon, 1747), horloger comme son père et son grand-père, et de Suzanne Bernard (Genève, 1673 - Genève, 1712), décédée le 7 juillet 1712, neuf jours après la naissance de Jean-Jacques. Elle-même était fille d'un horloger nommé Jacques Bernard. À partir de dix ans, Jean-Jacques est élevé par son oncle Gabriel Bernard1, pasteur protestant, qu'il prend pour son grand-père. Sa famille, d'origine française, s'était installée à Genève en 1549 pour fuir la persécution religieuse2. Son père ayant dû fuir Genève à la suite d'une querelle, Jean-Jacques est confié au pasteur Lambercier à Bossey (au pied du Salève, au sud de Genève), où il passe deux ans (1722 - 1724). Son oncle le place ensuite comme apprenti chez un greffier, puis en 1725 chez un maître graveur. Jean-Jacques avait un frère, prénommé François, né le 15 mars 1705, dont il perd la trace assez tôt en Allemagne, dans la région de Fribourg-en-Brisgau3.
Jeunesse
Jean-Jacques quitte Genève, ville calviniste, à seize ans en 1728. C'est le curé de Confignon, Benoît de Pontverre, qui l'adresse à une Vaudoise émigrée à Vevey, la baronne Françoise-Louise de Warens, récemment convertie au catholicisme, dont il s'éprend et qui sera plus tard sa tutrice et sa maîtresse. Dans les Confessions, Rousseau souhaite que leur rencontre, le 21 mars 1728, soit matérialisée par un balustre d'or. Aussi peut-on observer à Annecy une statue du philosophe entourée d'un balustre doré sur lequel est écrit « un matin de Pâques fleuries, Rousseau rencontra ici madame de Warens ». La baronne l'envoie à Turin où il se convertit au catholicisme le 23 avril. L'année suivante, il retourne chez celle qu'il appelait « Maman » alors que cette dernière n'était que de 13 ans plus âgée que lui, dans « une petite maison au penchant d'un vallon », près de Chambéry, que Les Confessions ont rendue célèbre : « les Charmettes4 ». Mme de Warens est à l'origine d'une grande partie de son éducation sentimentale et amoureuse5.
En 1730, il voyage à pied jusqu'à Neuchâtel, où il enseigne la musique. Il décide ensuite d'aller en Savoie, à Chambéry, en passant par Thônes.
En 1732, il revient à Chambéry, où il travaille aux services administratifs du duché de Savoie, puis comme maître de musique auprès des jeunes filles de la bourgeoisie et de la noblesse chambériennes. Il séjourne près de dix ans dans la capitale de la Savoie.
En 1734, il devient l'intendant de Mme de Warens.
C'est chez elle qu'il écrit, en 1739, son premier livre, Le Verger de Madame la baronne de Warens. Il apprécie la ville : « S'il est une petite ville au monde où l'on goûte la douceur de la vie dans un commerce agréable et sûr, c'est Chambéry. »
Les débuts philosophiques
À Paris, en 1742 et 1743, il essaie d'exploiter l'invention d'un système de notation musicale en publiant successivement le Projet concernant de nouveaux signes pour la musique et la Dissertation sur la musique moderne. Il se lie avec Denis Diderot et Madame d'Épinay.
en 1743 et 1744, Rousseau est secrétaire du comte de Montaigu, ambassadeur de France à Venise.
En 1745, à Paris, il rencontre Thérèse Levasseur, modeste servante d'auberge, avec qui il se met en ménage6. Les cinq enfants qui naissent successivement seront confiés aux Enfants-Trouvés, l'assistance publique de l'époque. Il expliquera d'abord qu'il n'avait pas les moyens d'entretenir une famille7, puis dans le livre 9 des Confessions qu'il fit ce choix principalement pour soustraire ses enfants à l'emprise de sa belle-famille qu'il jugeait néfaste. Cette décision lui sera reprochée plus tard8.


Pierre-Alexandre Du Peyrou, habitant riche de Neufchâtel et son ami, qui a publié une partie de son œuvre.
En 1747, son père meurt.
En 1749, Jean-Jacques écrit des articles sur la musique pour l'Encyclopédie.
En 1750, il participe à un concours proposé par l'Académie de Dijon : son Discours sur les sciences et les arts (dit Premier Discours) qui soutient que le progrès est synonyme de corruption, obtient le premier prix. Ce discours suscite diverses réactions, dont celle de Charles Borde.
Le 18 octobre 1752 est représenté devant le roi Louis XV, à Fontainebleau, en pleine « Querelle des Bouffons », Le Devin du village, intermède en un acte, dont Rousseau vient de composer et d'écrire la musique et le livret.
Célébrité et polémiques
En 1755, à un autre concours de l'Académie de Dijon, il répond par son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (également appelé Second Discours), qui achève de le rendre célèbre et suscite, comme le Premier Discours, une vive polémique.
Après avoir rencontré Louise d'Épinay, vers 1747, il « fuit » Paris, de 1756 à 1762, et il travaille et séjourne à Montmorency, d'abord à l'Ermitage puis au Mont-Louis.
Publié en 1762, Émile ou De l'éducation est condamné par le Parlement de Paris. Le Contrat social paraît la même année et connaît un sort similaire : les deux ouvrages sont interdits en France, aux Pays-Bas, à Genève et à Berne.
Rousseau se rend en Suisse, puis sur le territoire de Neuchâtel (Môtiers) qui appartient au roi de Prusse. Après un séjour sur l'île Saint-Pierre, sur le lac de Bienne, il gagne l'Angleterre, en 1765, en compagnie de David Hume, attaché à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Les deux philosophes se brouillent rapidement.
Il peut rentrer à Paris en 1770, à la veille de la chute de Choiseul, dont il avait condamné la politique d'annexion de la Corse. Il condamne également la politique russe de démantèlement de la Pologne, alors que la plupart des philosophes soutenaient Catherine II.
Le poète Jean-Antoine Roucher publie en 1779 dans les Mois les quatre Lettres à M. de Malesherbes.
C'est à cette période que Rousseau, qui vivait dans la hantise d'un complot dirigé contre lui, commence son œuvre autobiographique.
L'œuvre autobiographique
Entre 1766 et 1769, il écrit les Confessions (il y invente le terme de « cruscantisme »).
En 1772, il entame la rédaction des Dialogues (Rousseau juge de Jean-Jacques). Les Rêveries du promeneur solitaire sont rédigées au cours de ses deux dernières années.


Tombeau au Panthéon de Paris
En 1778, le marquis de Girardin lui offre l'hospitalité, dans un pavillon de son domaine d'Ermenonville, près de Paris ; c'est là que l'écrivain philosophe meurt subitement le 2 juillet 1778, de ce qui semble avoir été un accident vasculaire cérébral9
Le lendemain de sa mort, le sculpteur Jean-Antoine Houdon prend le moulage de son masque mortuaire. Le 4 juillet, le marquis de Girardin fait inhumer le corps dans l'île des Peupliers dans la propriété où, en 1780, s'élèvera le monument funéraire dessiné par Hubert Robert, exécuté par J.-P. Lesueur. Le philosophe est rapidement l'objet d'un culte, et sa tombe est assidûment visitée.
Les révolutionnaires le porteront aux nues et la Convention demandera son transfert au Panthéon. L'hommage solennel de la nation française a lieu le 11 octobre 1794 : au cours d'une grandiose cérémonie, les cendres de Jean-Jacques Rousseau sont transférées d'Ermenonville au Panthéon où le hasard fait qu'il repose en face de Voltaire, qu'il n'appréciait guère. Jean-Jacques Rousseau devient officiellement l'une des gloires de la nation française.
Les grands principes de la philosophie rousseauiste

Il est l'un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières et l'une des influences intellectuelles connues de la Révolution française. Tous se réclament de lui. Les révolutionnaires, d'un extrême à l'autre, prétendent « ne marcher que le Contrat social à la main ». Mais paradoxalement, des théoriciens de la contre-révolution (Joseph de Maistre, Louis-Gabriel de Bonald) se réclament eux aussi de Rousseau. Il était considéré par Arthur Schopenhauer comme le « plus grand des moralistes modernes ». Schopenhauer disait : « Ma théorie a pour elle l'autorité du plus grand des moralistes modernes : car tel est assurément le rang qui revient à J.-J. Rousseau, à celui qui a connu si à fond le cœur humain, à celui qui puisa sa sagesse, non dans des livres, mais dans la vie ; qui produisit sa doctrine non pour la Chaire, mais pour l'humanité ; à cet ennemi des préjugés, à ce nourrisson de la nature, qui tient de sa mère le don de moraliser sans ennuyer, parce qu'il possède la vérité, et qu'il émeut les cœurs10 ». Ses travaux ont influencé grandement l'esprit révolutionnaire français. Il est particulièrement célèbre pour ses travaux sur l'homme, la société ainsi que sur l'éducation. La philosophie politique de Rousseau se situe dans la perspective dite contractualiste des philosophes britanniques des xviie et xviiie siècles, et son fameux Discours sur l'inégalité se conçoit aisément dans la perspective d'un dialogue avec l'œuvre de Thomas Hobbes. Rousseau était d'une grande sensibilité. David Hume disait de lui : « He has only felt during the whole course of his life, and in this respect his sensibility rises to a pitch beyond what I have seen any example of ; but it still gives him a more acute feeling of pain than of pleasure. He is like a man who was stripped not only of his clothes, but of his skin, and turned out in this situation to combat with the rude and boisterous elements11 ». Bertrand Russell d'ajouter : « C'est le résumé le plus sympathique de son caractère qui est en quelque forme compatible avec la vérité12. »
L'amour
Dans son ouvrage Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, J.-J. Rousseau soutient que le « moral de l'amour » (l'exclusivité en amour) est le moyen pris par les femmes « pour établir leur empire, et rendre dominant le sexe qui devrait obéir ». Il affirme : « Or il est facile de voir que le moral de l’amour est un sentiment factice ; né de l’usage de la société, et célébré par les femmes avec beaucoup d’habileté et de soin pour établir leur empire, et rendre dominant le sexe qui devrait obéir13 ». Il ajoute : « L’empire des femmes n’est point à elles parce que les hommes l’ont voulu, mais parce que ainsi le veut la nature : il était à elles avant qu’elles parussent l’avoir » … « Cet empire est aux femmes, et ne peut leur être ôté, même quand elles en abusent : si jamais elles pouvaient le perdre, il y a longtemps qu’elles l’auraient perdu14 ». Si l'empire des femmes est indubitable leur dépendance à l'égard des hommes est également très grande. Il affirme : « La femme et l’homme sont faits l’un pour l’autre, mais leur mutuelle dépendance n’est pas égale : les hommes dépendent des femmes par leurs désirs; les femmes dépendent des hommes et par leurs désirs et par leurs besoins ; nous subsisterions plutôt sans elles qu’elles sans nous. Pour qu’elles aient le nécessaire, pour qu’elles soient dans leur état, il faut que nous le leur donnions, que nous voulions le leur donner, que nous les en estimions dignes ; elles dépendent de nos sentiments, du prix que nous mettons à leur mérite, du cas que nous faisons de leurs charmes et de leurs vertus. Par la loi même de la nature, les femmes, tant pour elles que pour leurs enfants, sont à la merci des jugements des hommes : il ne suffit pas qu’elles soient estimables, il faut qu’elles soient estimées ; il ne leur suffit pas d’être belles, il faut qu’elles plaisent15 ». Il soutient également que l'amour n'est qu'illusoire et de la poudre aux yeux. Il affirme : « Et qu’est-ce que le véritable amour lui-même, si ce n’est chimère, mensonge, illusion ? On aime bien plus l’image qu’on se fait que l’objet auquel on l’applique. Si l’on voyait ce qu’on aime exactement tel qu’il est, il n’y aurait plus d’amour sur la terre. Quand on cesse d’aimer, la personne qu’on aimait reste la même qu’auparavant, mais on ne la voit plus la même ; le voile du prestige tombe, et l’amour s’évanouit16 ». Pleinement conscient de cette réalité, il persiste à idéaliser l'amour. Il affirme : « En lui faisant sentir quel charme ajoute à l’attrait des sens l’union des cœurs, je le dégoûterai du libertinage, et je le rendrai sage en le rendant amoureux17 ». Il ajoute : « Celui qui disait : Je possède Laïs sans qu’elle me possède, disait un mot sans esprit. La possession qui n’est pas réciproque n’est rien : c’est tout au plus la possession du sexe, mais non pas de l’individu. Or, où le moral de l’amour n’est pas, pourquoi faire une si grande affaire du reste ? Rien n’est si facile à trouver18 ». Pour Rousseau, « la première et la plus importante qualité d’une femme est la douceur19 » et « le vrai triomphe de la beauté est de briller par elle-même ». Il affirme : « Et tout au contraire on devrait leur faire entendre que tant d’ajustement n’est fait que pour cacher des défauts, et que le vrai triomphe de la beauté est de briller par elle-même (...) Je ne la louerais jamais tant que quand elle serait le plus simplement mise (...) J’ai aussi remarqué que les plus pompeuses parures annonçaient le plus souvent de laides femmes20 ». Il croit également « qu'avec l’amour et l’amitié naissent les dissensions, l’inimitié, la haine ». Il affirme : « La préférence qu’on accorde, on veut l’obtenir ; l’amour doit être réciproque. Pour être aimé, il faut se rendre aimable ; pour être préféré, il faut se rendre plus aimable qu’un autre, plus aimable que tout autre, au moins aux yeux de l’objet aimé. De là les premiers regards sur ses semblables ; de là les premières comparaison avec eux, de là l’émulation, les rivalités, la jalousie. Un cœur plein d’un sentiment qui déborde aime à s’épancher : du besoin d’une maîtresse naît bientôt celui d’un ami. Celui qui sent combien il est doux d’être aimé voudrait l’être de tout le monde, et tous ne sauraient vouloir des préférences, qu’il n’y ait beaucoup de mécontents. Avec l’amour et l’amitié naissent les dissensions, l’inimitié, la haine21 ».
Le bonheur
« C’est donc dans la disproportion de nos désirs et de nos facultés que consiste notre misère. Un être sensible dont les facultés égaleraient les désirs serait un être absolument heureux22 ». « Il n’est jamais moins misérable que quand il paraît dépourvu de tout ; car la misère ne consiste pas dans la privation des choses, mais dans le besoin qui s’en fait sentir. Le monde réel a ses bornes, le monde imaginaire est infini ; ne pouvant élargir l’un, rétrécissons l’autre ; car c’est de leur seule différence que naissent toutes les peines qui nous rendent vraiment malheureux23 ». « En général, la vie dure, une fois tournée en habitude, multiplie les sensations agréables ; la vie molle en prépare une infinité de déplaisantes. Les gens élevés trop délicatement ne trouvent plus le sommeil que sur le duvet ; les gens accoutumés à dormir sur des planches le trouvent partout : il n’y a point de lit dur pour qui s’endort en se couchant24 ». « Si d’abord la multitude et la variété des amusements paraissent contribuer au bonheur, si l’uniformité d’une vie égale paraît d’abord ennuyeuse, en y regardant mieux, on trouve, au contraire, que la plus douce habitude de l’âme consiste dans une modération de jouissance qui laisse peu de prise au désir et au dégoût. L’inquiétude des désirs produit la curiosité, l’inconstance : le vide des turbulents plaisir produit l’ennui. On ne s’ennuie jamais de son état quand on n’en connaît point de plus agréable25 ». « Veux-tu donc vivre heureux et sage, n’attache ton cœur qu’à la beauté qui ne périt point : que ta condition borne tes désirs, que tes devoirs aillent avant tes penchants : étends la loi de la nécessité aux choses morales ; apprends à perdre ce qui peut t’être enlevé ; apprends à tout quitter quand la vertu l’ordonne, à te mettre au-dessus des évènements, à détacher ton cœur sans qu’ils le déchirent, à être courageux dans l’adversité, afin de n’être jamais misérable, à être ferme dans ton devoir, afin de n’être jamais criminel. Alors tu seras heureux malgré la fortune, et sage malgré les passions » … « Tu n’auras point, il est vrai, l’illusion des plaisirs imaginaires ; tu n’auras point aussi les douleurs qui en sont le fruit26 ». « L’habitude de rentrer en moi-même me fît perdre enfin le sentiment et presque le souvenir de mes maux, j’appris ainsi par ma propre expérience que la source du vrai bonheur est en nous, et qu’il ne dépend pas des hommes de rendre vraiment misérable celui qui sait vouloir être heureux27 ».
Le droit
L'autorité
« Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir28 ». « Convenons donc que force ne fait pas droit, et qu’on n’est obligé d’obéir qu’aux puissances légitimes (...) Puisque aucun homme n’a une autorité naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pour base de toute autorité légitime parmi les hommes29 ».
La fin de tout système de législation
« Si l’on recherche en quoi consiste précisément le plus grand bien de tous, qui doit être la fin de tout système de législation, on trouvera qu’il se réduit à ces deux objets principaux, la liberté et l’égalité. La liberté, parce que toute dépendance particulière est autant de force ôtée au corps de l’État; l’égalité, parce que la liberté ne peut subsister sans elle » (p.76). « Mais si l’abus est inévitable, s’ensuit-il qu’il ne faille pas au moins le régler? C’est précisément parce que la force des choses tend toujours à détruire l’égalité que la force de la législation doit toujours tendre à la maintenir30 ».
L'égalité
De l'état de nature à l'état civilisé : le premier pas vers l'inégalité parmi les hommes
Dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Rousseau soutient que le besoin de reconnaissance sociale fut le premier pas vers l'inégalité : « Chacun commença à regarder les autres et à vouloir être regardé soi-même, et l’estime publique eut un prix. Celui qui chantait ou dansait le mieux ; le plus beau, le plus fort, le plus adroit ou le plus éloquent devint le plus considéré, et ce fut là le premier pas vers l’inégalité, et vers le vice en même temps : de ces premières préférences nâquirent d’un côté la vanité et le mépris, de l’autre la honte et l’envie ; et la fermentation causée par ces nouveaux levains produisit enfin des composés funestes au bonheur et à l’innocence »31 ; ainsi que : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerre, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux, ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : « Gardez-vous d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne ». »32.
La justice
« Sans doute il est une justice universelle émanée de la raison seule ; mais cette justice pour être admise entre nous doit être réciproque. À considérer humainement les choses, faute de sanctions naturelles les lois de la justice sont vaines parmi les hommes ; elles ne font que le bien du méchant et le mal du juste, quand celui-ci les observe avec tout le monde sans que personne les observe avec lui. Il faut donc des conventions et des lois pour unir les droits aux devoirs et ramener la justice à son objet33 ».
La liberté
« Il est donc incontestable, et c’est la maxime fondamentale de tout le droit politique, que les peuples se sont donné des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir34 ». « Quiconque refusera d’obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie pas autre chose sinon qu’on le forcera à être libre »3
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ghazi
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ghazi


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مُساهمةموضوع: رد: Jean-Jacques Rousseau   Jean-Jacques Rousseau Icon_minitimeالثلاثاء 27 ديسمبر - 7:21

حية ليك أسي حسين وخا هادشي طويل محال واش يقراه شي حد
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